dimanche 17 août 2008

Michael Phelps, meilleur athlète de tous les temps


Seuls la Chine, les Etats-Unis et l'Allemagne, affichent un meilleur bilan que celui de Phelps.

A 23 ans, le jeune homme de Baltimore vient de battre le record détenu par Mark Spitz et devient à Pékin le vainqueur du plus grand nombre de médailles d'or aux Jeux d'été, avec 14, grâce à ses six succès d'Athènes.

«Je viens d'un pays, la Finlande, qui n'a pour l'instant qu'une seule médaille d'or depuis le début des jeux» a t-il dit à un journaliste.

Aujourd'hui l'Amérique est en fête. Elle célèbre le summum pendant que les médias français continuent de nous parler que des plus mauvais. Intellectuel !

«Le plus grand, c'est de montrer que rien n'est impossible. J'ai appris qu'il suffisait d'avoir juste un peu d'imagination».

lundi 11 août 2008

Arrivée du Dalaï Lama en France le 11 août 2008


Le Dalaï Lama n'est pas le pape. Il arrive en France sans dieu, sans création, sans au-delà, simplement couvert de sa seule sagesse et générosité. Religion de la sagesse, de l'homme unidimensionnel. Ambassadeur de ces tibétains, soient 100.000 exilés en Inde, soient 20.000 exilés au Népal, soient oppressés au Tibet.

Le Dalaï Lama a rencontré chaque exilé à son arrivé en Inde, particulièrement à Dharamsala, afin de lui remettre en main propre une aide de la communauté internationale.
L'ambassadeur de Chine à Paris a récemment déclaré que «le Tibet est une affaire purement chinoise et le Dalaï Lama quelqu'un qui a une double face et un double langage».

Chinoiserie peut-être, exil sûrement. C'est donc dans la discrétion qu'à, 73 ans, ce prix Nobel de la Paix, en provenance de New Delhi s'est posé au terminal 2 A de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle peu après 6h. Nul ne sait sa première destination en France.


dimanche 10 août 2008

Première Journée aux J.O., Zéro . pour la France, par Kripto


Première journée aux J.O., Zéro pointé pour la France ! Les 40 médailles préconisées par nos chers ministres sont mal barrées ! Il est vrais qu'on ne doit pas s'attendre à des miracles et nous avons un indice de taille .. Carla n'a pas été sélectionnée pour le lancer de disque .. Par contre et malheureusement, nous avons eu droit à un Kamikaze qui a fait deux victimes (2 américains). Espérons qu'ils seront les seuls et que les jeux se dérouleront comme il se doit dans l'optique du sport et seulement du sport ..
Vive les olympiades !!!

samedi 9 août 2008

La Première Radio FM Libre de Chine de Robert Ménard


Robert Ménard (improvisé nouveau ministre chinois des télécoms), et des défenseurs chinois des droits de l'homme ont lancé un appel au respect de la liberté d'expression, le jour même de la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin.

Robert Ménard déclare "Les autorités chinoises ont refusé des visas à une dizaine de membres de l'organisation. Cela ne nous a pas empêchés d'être entendus à Pékin en diffusant clandestinement un programme radio grâce à des émetteurs FM miniaturisés et des antennes mobiles. C'est dans un esprit de résistance au contrôle des médias que Reporters sans frontières a conçu et organisé cette action".

Et l'organisation d'ajouter "Il s'agit bien de la première station non étatique diffusée en Chine depuis l'arrivée du Parti communiste chinois au pouvoir en 1949. Seules les radios internationales en chinois qui émettent en ondes courtes pourraient briser ce monopole de l'information, mais elles sont brouillées par les autorités".

20 mn d'intro en anglais, en mandarin et en français pour expliquer "le plus beau pied de nez aux autorités chinoises qui détiennent encore des dizaines et des dizaines de journalistes et d'internautes en prison. Malgré tout, il y a des gens qui vont pouvoir faire entendre ce que vous ne voulez pas que l'on entende, en plein coeur de Pékin. Quelles que soient les mesures que vous prenez, vous n'arriverez pas à bout de la libre parole. Libérez les prisonniers d'opinion et cessez de brouiller les fréquences des radios internationales qui émettent en chinois. Vous nous avez interdit d'aller à Pékin, vous nous avez mis dehors de la Chine. Malgré tout, on est là et on se fait entendre, pacifiquement, de manière totalement non violente. C'est une façon de dire, la censure, cela ne marche pas."

Une ancienne journaliste, He Qinglian, Yang Jianli, ancien prisonnier politique, le directeur du site Internet Boxun.com, basé aux Etats-Unis et toujours bloqué en Chine, se sont succédés pour prendre la parole.

vendredi 8 août 2008

L'Ouverture des Jeux Olympiques, par Kripto


Nul doute que la cérémonie des jeux Olympiques soit magnifique, sublime, et même je pense que certains trouverons cela irréel .. croyant se trouver sur une autre Planète. Une planète où tout serait en harmonie avec la nature. L'homme aimant l'homme, l'homme s'occupant avec tendresse et amour de cette nature qui a été mise entre ses mains pour la choyer, la chouchouter, pour s'occuper de la faune, de la flore des mers et des océans, car l'homme de cette planète sait que de ses équilibres dépend sa survie. L'homme qui travaille d'abord pour ce nourrir subvenir aux besoins de sa famille avoir le nécessaire sans pour cela écraser son voisin, le réduire à peu de chose pour en retirer une gloire, un statut ou un quelconque titre .. Une planète où tous les peuples se tendent la main, où aucun n'est meilleur que l'autre, mais égal à l'autre, qui commercent les uns avec les autres, qui échangent leurs savoirs, leurs cultures, leurs joies et leurs peines, mais toujours en gardant à l'esprit l'harmonie et la justice des choses .. Dernières notes de musique, la planète s'est évaporée et la réalité vient s'écraser comme une chape de plomb, pour faire taire ceux qui oseraient élever leurs voix ..

shu ming là zhuàxià jintiàn zong dé shi là zhuaxià zuo tiàn
(Pour comprendre la Chine d'aujourd'hui, il faut connaitre la Chine d'hier)

Lisez ci-dessous les grandes philosophies chinoises

jeudi 7 août 2008

De la Chine au Tibet, par Kripto


Ce que disent les Tibétains,
En 1949, l'Armée Populaire de Libération occupa le Tibet, juste après la chute du gouvernement nationaliste. Le Tibet redevient une province de la Chine, officiellement gouvernée par le Dalaï-Lama et le Panchen-Lama. Le pouvoir central chinois s'occupe de la défense, des affaires étrangères, des finances et de l'éducation.

L'occupation du Tibet par les troupes communistes de la Chine sur ordre de Mao Tsé Toung avec un durcissement de la politique de la Chine à l'égard du Tibet en 1958, incita le peuple tibétain à se soulever à plusieurs reprises. Le soulèvement de mars 1959 fut férocement réprimé par les communistes chinois. 80 000 Tibétains furent massacrés, les communistes s'acharnèrent particulièrement contre les moines bouddhistes.

Après la défaite de la révolte des Tibétains, le 17 mars 1959, le Dalaï-Lama dont la vie était menacée, décida de s'enfuir vers l'Himalaya de l'Inde, à pied en compagnie de milliers de moines, où il arrive le 31 mars. Depuis, le 14e Dalaï-Lama réside à Dharamsala. Réfugié en Inde où l'ont rejoint plus de 100 000 fidèles, il forme un gouvernement en exil dès 1959. Des résistants — les Khampas, originaires de la région du Kham — réfugiés dans les montagnes népalaises et soutenus par l'Inde et les États-Unis (dans une stratégie d'endiguement du communisme), mènent une lutte armée contre les Chinois. Au Tibet, le Panchen-Lama dirige le gouvernement, avant d'être destitué en 1965.

Les Chinois engagent en 1961 la collectivisation de l'économie tibétaine. Mao fait construire des routes et des écoles mais la scolarisation est faite en langue chinoise, l'usage du tibétain n'étant toléré que dans le cadre de la famille. Des dizaines de milliers de femmes tibétaines sont contraintes par la force à épouser des colons chinois, des milliers d'autres ont été envoyées dans les bordels militaires de l'armée chinoise.Le 9 mars 1961, le Dalaï-Lama lance un appel aux Nations unies en faveur d'une restauration de l'indépendance du Tibet.

En 1966, la Révolution culturelle se traduit par un durcissement de la répression antibouddhiste et de nombreux vestiges du passé et de l'influence religieuse sur les tibétains sont détruits par les Gardes Rouges. On estime à un million de morts tibétains, (soit un sixième de la population) le bilan de la répression maoïste. D'autre part, depuis 1989, la Chine utilise le Tibet pour entreposer ses déchets nucléaires. En mars 1989, la loi martiale est décrétée par le secrétaire provincial du Parti communiste Hu Jintao.

Ce que disent les Chinois,
Dans l'Histoire, le Tibet et l'empire chinois ont toujours eu des liens forts, par exemple la fonction de premier Grand Lama (futur Dalaï-Lama) a été instaurée par l'empereur de Chine mongole Kubilaï Khan.

Avant 1959, le Tibet était une théocratie féodale, dirigée par les grands propriétaires terriens et les prêtres. La majorité de la population rurale avait un statut de serfs ou de paysans, avec une minorité d'esclaves. Une justice sommaire et partiale était rendue par le seigneur ou le Lama, comprenant torture et mutilations. L'occident préfère nier ce vieux Tibet, et croire à une société harmonieuse, tournée vers le bouddhisme.

De 1840 à 1949, les guerres avec les pays colonisateurs et la guerre civile ont bouleversé la Chine entière. Les provinces contrôlées par l'étranger se faisaient la guerre, et le Tibet a cédé aux colons britanniques. Mao et le PCC ont libéré le pays des étrangers. Le Dalaï-Lama actuel est le symbole de cette aristocratie qui a cédé face à l'envahisseur, une honte nationale.

A partir de 1966 et jusqu'à sa mort, Mao a lancé dans toute la Chine la Révolution culturelle. Dans toute la Chine, tout ce qui est culturel (édifices religieux, livres, ...) a été détruit, notamment des temples bouddhistes au Tibet.Si certains paysans tibétains veulent le retour du Dalaï-Lama, aucun ne souhaite le retour de l'ancien ordre des classes d'avant 1959.

mercredi 6 août 2008

Religion Taoïste & école du yin et du yang, par Kripto


Elle se présentait sous un double aspect : on trouvait d'une part un système de croyances traditionnelles liées à des cultes agraires (fêtes saisonnières, fêtes de fertilité) enraciné dans la paysannerie, d'autre part un culte aristocratique, issu des mêmes fondements agraires mais marqué par le style de la vie seigneuriale, comportant notamment un culte des ancêtres plus élaboré et plus axé sur les structures sociales. L'essentiel de cette religion primitive reposait sur les rapports supposés intimes et rationnels entre la nature et la société, l'une comme l'autre obéissant à des principes d'équilibre et à des règles d'alternance. Respecter les rythmes naturels tout en accordant ces derniers à la société devait constituer l'idéal d'une société agricole. La bonne conduite des hommes exigeait donc que l'on accomplît des offrandes, des sacrifices aux divinités chthoniennes, célestes ou aquatiques. Au cours des fêtes paysannes, on célébrait les travaux des champs et la fertilité du sol – parfois par des manifestations licencieuses –, tandis que des rites incantatoires, propitiatoires ou déprécatoires étaient destinés à accueillir l'année nouvelle ou à éloigner les épidémies ou les épizooties. La religion archaïque des Chinois rendait un culte à de multiples divinités, émanations de forces occultes telles que la foudre, le tonnerre ou le vent. Or, de nombreux lettrés se mirent à contester cette religion officielle qui devenait une forme de pure négociation entre l'homme et les dieux, réduits à des forces magiques. La religion ne leur semblait destinée qu'à garantir un ordre social et politique. Ils cherchaient une religion nouvelle, qui prendrait davantage en compte l'individu, dans ses exigences spirituelles, ses préoccupations existentielles, notamment celles concernant l'au-delà. D'où l'apparition de nombreuses sectes opposées à la religion officielle, qui s'appuiera désormais sur le confucianisme et son ordre moral et sociopolitique. La doctrine taoïste se serait ainsi lentement élaborée au sein d'un milieu de lettrés au service de l'aristocratie, les scribes et les archivistes-bibliothécaires seigneuriaux réputés détenir un savoir important, parfois ésotérique. En effet, cette corporation étudiait des écrits touchant à la médecine, à la pharmacopée, à la chimie ou à l'astronomie, autant de disciplines se confondant souvent avec la recherche des élixirs de longue vie, l'alchimie et l'astrologie.

Le culte des esprits
À ce stade, on peut faire du taoïsme religieux l'aboutissement de trois courants de pensée. En premier lieu, on trouve un fonds de superstitions populaires centrées sur la crainte et le respect des esprits, ces derniers symbolisant le plus souvent les énergies naturelles (eau, feu, terre fécondatrice). Toutefois, des sites inaccessibles, inhabituels, dangereux – et donc entourés de mystère (montagnes, grottes) – pouvaient aussi abriter des esprits. Les fantômes, les âmes des défunts se rattachaient à ces mêmes esprits censés posséder des pouvoirs bénéfiques ou maléfiques et qu'il convenait de s'allier par des prières et des offrandes. Sous l'influence du culte des ancêtres fut associé à celui des esprits un panthéon de personnages historiques ou légendaires (Laozi, l'Empereur jaune, l'Empereur de Jade ..

L'aspiration à l'immortalité
En second lieu, entre le Ve et le IIIe siècle av. J.-C., on vit se théoriser la croyance à l'immortalité et à la possibilité pour l'homme d'accéder à cet état par le biais de pratiques ésotériques (régulation du souffle, concentration mentale, ingestion de jade, pratiques sexuelles particulières).

Le yin et le yang
Enfin, vers le IVe ou le IIIe siècle av. J.-C., s'élabora un double courant matérialiste, explicatif de l'Univers et de ses mécanismes. D'abord l'école du yin et du yang, mentionnée pour la première fois dans un ouvrage intitulé Discours des États et qui faisait état de deux forces fondamentales du cosmos : d'une part le yang, qui représente l'énergie solaire, la lumière, la chaleur, la force mâle, le positif, d'autre part le yin, qui est lunaire, obscurité, froideur, énergie féminine, passivité. De l'interaction de ces deux notions, de leur équilibre et de leur alternance naissent tous les phénomènes de la nature. Ensuite, complétant le concept précédent, un autre courant, exposé dans le Livre des Documents, interprète la structure de l'Univers par la présence des Cinq Éléments (eau, bois, feu, métal, terre), qui ont leur correspondance dans les saisons, les points cardinaux ou les fonctions biologiques (les Cinq Viscères : cœur, poumons, reins, foie, rate). De ces courants de pensée spiritualistes ou matérialistes naquit, au IIe siècle apr. J.-C., la véritable religion taoïste.

mardi 5 août 2008

Bouddha entre en Chine, par Kripto


Le bouddhisme primitif est un phénomène à la fois religieux et social, différent en cela de l'hindouisme et des religions dites traditionnelles, le Bouddhisme fut fondé par un personnage historique, Siddharta Gautama, né entre 563 & 566 avant le Christ. Le but de cette communauté de mendiants était de libérer l'homme des chaines que la souffrance et l'impermanence de toute chose imposé à sa vie.

-200 AV. L'ERE CHRETIENNE

L'entrée du Bouddhisme en chine fit son apparition sans aucune action d'éclat, par les relations commerciales et donc culturelle entre la chine et l'inde, par la voie terrestre, bien que la barrière de l'Himalaya fut considérée comme infranchissable, des fouilles récentes tendent à prouver que c'est bien par voie terrestre et non maritime que s'établirent les grandes relations culturelles entre les deux pays. Les chinois conquirent certains pays d'Asie centrale en particulier l'Inde, et les premiers Bouddhistes firent alors leurs entrées en Chine, mais cette introduction du Bouddhisme fut très limitée. Son entrée officielle date du 1er siècle de l'ère chrétienne ... c'est sous le règne du roi Kanishka que s'installe la première communauté Bouddhiste. Les souverains chinois de l'époque avaient une volonté pacifique et la paix était voulue de la part de la dynastie impériale de "HAN", et le Bouddhisme étendit largement son influence. C'est ainsi qu'en "140" l'empereur "HUAN" permit que des cérémonies bouddhiques se déroulent en même temps que des cérémonies taoïstes dans le cadre même de son palais. Depuis les textes sacrés du Bouddhisme furent traduits en chinois. Le triomphe du bouddhisme en Chine durera jusqu'au 10e siècle, malgré des heurts avec le Taoïsme.

LES PENSEES BOUDDHISTES

Les Bouddhistes furent séduits par deux aspects particuliers :
- La promesse d'une vie après la mort et la loi des Karmas. Cette doctrine met l'accent d'une part sur les actions individuelles pour le salut des autres êtres, l'objectif étant la délivrance de ce monde de souffrance pour entrer dans le néant du Nirvana.
- D'autre part le moi est éphémère puisque tout être meurt pour renaitre dans un autre corps qui souffrira et renaitra à son tour. Ce phénomène s'appelle le "Samsara brahamanique" ou cycle des réincarnations. Ce cycle est régi par le Karma, résultat des bonnes ou mauvaises actions passées. Comme le Bouddha ne laissa aucun écrit ses fidèles firent réunir ses paroles dans des textes sacrés (Sutra).

lundi 4 août 2008

Confucius et la Vertu politique et sociale, par Kripto


Pour Confucius, l'ordre politique et l'ordre social ne font qu'un. Les vertus personnelles des dirigeants et des aristocrates garantissent la bonne santé de l'État. L'ordre est maintenu grâce aux rites (li) et à la musique, la musique chinoise de l'époque étant un élément central des rites et des offices religieux. Confucius affirma la suprématie de la musique dans sa fonction rituelle et son pouvoir sur le cœur des hommes. Il appréciait aussi les poèmes de l'ancienne littérature chinoise (dont la plupart étaient récités en musique), dont il vantait la valeur civilisatrice. Il insistait également sur la nécessité de rétablir la justesse des mots et des termes consacrés pour désigner les êtres et les choses comme étant la seule garantie de l'ordre et des distinctions sociales, qui ne pourraient perdurer si elles étaient mal nommées. Un État disposant de la musique et des rites appropriés, sélectionnés parmi les différentes traditions disponibles, produit spontanément des citoyens heureux et vertueux qu'il n'est nul besoin de discipliner par des lois désormais inutiles, en l'absence de conflits. Confucius parcourut en vain la Chine, à la recherche du dirigeant idéal capable d'adopter une telle politique.
L'idée centrale de l'éthique confucéenne se résume dans la notion de ren, traduite par " amour ", " bonté ", " humanité " ou " qualité de cœur ". Ren est la vertu suprême symbolisant les meilleures qualités de l'homme. À l'époque de Confucius, le terme était associé à la classe dirigeante et prit davantage le sens de " noblesse ", mais sa signification s'élargit par la suite. Dans les relations humaines telles que celles qui existent entre deux personnes, ren se manifeste par le zhong, c'est-à-dire la fidélité envers soi et les autres, et par le shu, ou altruisme, exprimé par la règle d'or de Confucius : " Ne faites pas à autrui ce que vous ne voulez pas que l'on vous fasse. " D'autres vertus confucéennes importantes comprennent la droiture, la bienséance, l'intégrité et la piété filiale. Celui qui possède toutes ces vertus est un junzi (" parfait gentilhomme "). Sur le plan politique, Confucius plaida pour un gouvernement paternaliste conduit par un souverain bienveillant et honorable, respecté et obéi par ses sujets. Un dirigeant doit cultiver la perfection morale pour servir de bon exemple à son peuple et attirer de nouveaux sujets dans son royaume. En matière d'éducation, Confucius soutint le principe fort en avance sur son époque féodale, selon lequel " en éducation, il n'y a pas de distinction de classe ".

vendredi 1 août 2008

De la Chine jusqu'aux Menottes olympiques


Durant le premier millénaire avant JC, les chinois inventent le système binaire (remarqué par Leibniz) qui deviendra la base de l'informatique. Le Yi Jing est un livre des mutations qui se décompose en 2, 4, 8 éléments de base, 16, 32, 64 variations. Cette bipolarité est l'essence de l'univers, dont nous en avons une représentation avec le ying et le yang complémentaires, concurrents, antagonistes.

Le Confucianisme se dit rujia (Ecole des lettrés). Seuls des fonctionnaires lettrés qui sont les garants de l'ordre se doivent d'appliquer cette philosophie conservatrice. A l'opposé, le taoïsme et le bouddhisme seront plus vivants et spontanés. Kongfuzi (en chinois) né en 551 avant J-C dans la principauté de Lu, passe de nombreuses années au service d'un ministre. Il finit les trois dernières années de sa vie à écrire et à enseigner sa philosophie des relations sociales justes et harmonieuses avant de mourir en 479 avant J-C.
Lors de la dynastie Qin (-221 à -206), Li Si fait arrêter en masse les confucéens et quatre cent soixante d'entre eux sont enterrés vifs. Les tyrans n'ont guère d'imagination et tuent qui pense. La dynastie est trop courte pour imposer sa dictature et se trouve renversée pour fonder la dynastie Han. Le confucianisme devient alors la philosophie officielle de l'Etat. La doctrine allait en profiter autant qu'en pâtir. Certes on l'adapte aux conditions sociales et politiques nouvelles, mais on choisit de préférence les fonctionnaires parmi les gens formés par le confucianisme.
il s'agit toujours de se rapprocher autant que possible d'un idéal, d'un dieu, d'un paradis, exaltés dans le plus lointain passé. De sorte que cette pensée qui à l'origine devait développer en chacun de nous sa « forme maîtresse » allait devenir, en conquérant la Chine, un dogmatisme, une sorte de religion d'État fondée sur le culte du héros et des ancêtres.

Le Taoïsme est né sous cette dynastie Han (-206 à 220). Il puise ses doctrines dans des traditions anciennes comme Huang-Lao, une tradition très connue après Huang Di (Empereur Jaune) et Lao-Tzu, maître de l'époque des Printemps et Automnes, fonde la première école puritaine du taoïsme. L'idée de la "Voie" (Dao) dans son "Livre de la voie et de la Vertu" (Dao De Jing) constitue le fondement du système taoïste.
Philosophie à l'origine, nostalgique des origines, le taoïsme situe généralement l'âge d’or avant l’histoire et les empereurs, supposant une douce communauté paysanne sans ordre politique. La révolte des Turbans Jaunes a fait vaciller la dynastie préfigurant une période de troubles et de grandes migrations barbares. Vers l'an 240, le taoïsme diverge en dào jià (philosophie) et dào jiào (religion). A la chute de la dynastie Han, commence la période des trois royaumes de Shu (蜀),Wei (魏) et Wu (吳) qui s'affrontent pour la domination de la Chine, jusqu'à l'avènement de la dynastie Jin en 265. Pourtant de ces guerres, une église des 5 boisseaux est constituée à base de taoïsme et se poursuit jusqu'à nos jours sous le terme de Maîtres célestes. Mobilisation des foules, retour d'un âge d'or de morale et de religion, effrite l'empire avant l'arrivée du bouddhisme.

Le Bouddhisme commence à se répandre hors de l'Inde par une époque de lente assimilation et d'adaptation durant les 4 premiers siècles de notre ère. L'influence arrive dans les milieux aristocratiques des villes avant de pénétrer dans les campagnes. Méditation, concentration mentale, certaines de ses conceptions philosophiques, le bouddhisme présente des analogies avec le taoïsme.
La presque totalité des traductions de textes bouddhiques en chinois date de la période comprise entre le 2e et le 9e siècle. Les Chinois n'ont retenu qu'un petit nombre de textes sacrés du bouddhisme, mais c'est par l'importance attachée à certains textes célèbres que se distinguent les grandes sectes bouddhiques chinoises. Il faudra attendre le 5e siècle jusqu'au 9e pour atteindre une grande ferveur, à tel point que le bouddhisme fait la conquête de la Corée et du Japon.
Mais une réaction nationale et antibouddhique s'amorce avec Han Yu (768-824). S'ensuit une proscription des religions étrangères entre 842 et 845 qui porte un coup sévère à l'essor du bouddhisme en Chine, avec destruction des œuvres d'Art.
Il faudra la fin de l'époque mongole qui inspirera des mouvements d'insurrection au 14e siècle jusqu'au début du 19e siècle pour voir une expansion dans toute la zone des steppes du bouddhisme tibétain connu sous le nom de lamaïsme.

Le Consensus sinicus, dès le 11e siècle, tient l'univers pour un immense organisme. Il serait insensé de chercher une origine, une cause, une forme, des limites, un sens et une fin. Totale absence de religiosité, seulement une prudence et une modestie devant le spectacle de la nature. Une telle manière de voir est commune au taoïsme, au confucianisme et même à la forme du bouddhisme mahayaniste la mieux assimilée à la Chine : le Chan. L'échange est permanent entre le ciel et la terre, à laquelle appartiennent choses animées et inanimées nourrit de l'énergie "qi" partout régnante. Cette énergie est le fondement de la philosophie de Schopenhauer, pour qui "qi" (souriez et achetez un kiki) est appelé "volonté" véritable substrat qui régit toute chose par le philosophe allemand. Ses détracteurs ne se privaient pas de le traiter de "bouddhiste en Europe". Aucune frontières entre l'homme et l'univers, dans lequel il trempe et subit par le même ordonnancement qui convient à l'extérieur. "Chaque être est autre chose, et même autres choses. Autre encore il deviendra".
"Celui qui parvient à briser la muraille de l'entendement ou, mieux, à la dissoudre en dissolvant l'entendement lui-même pour se retrouver - dès lors sans objectivité - réunifié en tai yi, par une sorte de coalescence que le langage est impuissant à énoncer, celui-là est le zhen ren, « l'homme véritable », « l'homme qui chevauche le vent ». In vivo, il a connu le dao. L'homme ordinaire, enchaîné par les désirs et les passions, l'homme malheureux, l'homme malade, en sont les contraires." Le changement est donc le procès foncier de l'univers et de ce qui s'y déroule : c'est la loi du yin et du yang.

Le Yin et Yang sont des indices dont se trouvent affectées les variations du qi. (volonté ou force qui régit l'univers). Il y a compénétration. Ils sont inséparables et impensables séparément. A l'image du jour et de la nuit, il ne sont pas opposés. Ni Yin ni Yang ne sauraient être absolus, c'est le dao. "La Chine applique à tout ces indices qui lui permettent de signifier des évolutions et des involutions relatives les unes aux autres, des cycles et des périodes, et de tenir tout état de fait pour un équilibre instable, rompu et outrepassé sans heurt sitôt atteint. S'il y a là une dialectique, c'est une dialectique qui va au-delà d'une dualité surmontée et perpétuée à l'infini ; c'est une dialectique réputée naturelle où l'homme, qui en est baigné, n'introduit rien, ni la négation, ni la matière, ni l'esprit."
Toutefois, la conception indienne d'une temporalité homogène est négligée par le chan (bouddhisme en Chine) autant que par le confucianisme et le taoïsme pour lesquels il n'y a de temps que le temps de l'événement.
Pas l'ombre d'une métaphysique religieuse, pas d'âme individuelle, ni Dieu, ni création, ni au-delà, dans la sagesse chinoise. Développement, différenciation biologique, continuité psychique ne sont censées exister que postérieurement à la naissance par l'idéation, l'entendement et à la volonté.
Rites confucéens et cérémonies taoïstes populaires n'ont pas la nécessité d'une transcendance. Mais une proximité symbiotique de l'homme à la terre et au ciel, qui l'imprègnent et auxquels il se soumet. "Il est peu de chose par lui-même ; si peu que rien, pénétré, imbibé par l'univers dont il figure une parcelle passagère, un concours circonstanciel, un incident parmi une infinité d'autres, dont il témoigne à défaut de meilleur témoin. L'homme chinois est poreux. On ne peut perdre de vue cette approche anthropologique si l'on s'intéresse à la Chine, à celle du fondateur mythique, Huangdi, le grand empereur jaune, aussi bien qu'à celle de Mao".

Le Maoïsme se veut un communisme démocratique en harmonie avec le Tiers Monde. Sa terreur n'en est pas moins policière ni moins bureaucratique que celle de Staline.
Né le 26 décembre 1893 à Shaoshan, village de la province centrale du Hunan, Mao voit le jour en même temps que le nationalisme réformiste et révolutionnaire qui abat la dynastie mandchoue des Qing (1644-1912). Avec l'enthousiasme de ses vingt ans, il prend les armes contre ces conquérants. Il se dérobe au projet paternel, à la discipline de l'école, rétif aux institutions et au pouvoir des autres.
En 1919, il obtient un diplôme d'instituteur. Le capitalisme s'affirme, surtout à Shanghai. Les intellectuels dénoncent le carcan des traditions : contre l'emprise du confucianisme, une révolution dans la culture doit ouvrir les portes de l'avenir. Or la même année, l'exemple russe se durcit sous leurs yeux, passant de la démocratie des soviets à la dictature bolchévique.
En 1927, Mao s'éloigne de la pure orthodoxie prolétarienne pour prendre acte d'une dimension plus fondamentale du léninisme : la violence féconde des luttes de classe. Le Maoïsme prend forme lorsqu'il envisage un soulèvement rural à l'échelle de l'ensemble chinois.
En 1935, la longue marche est une étape dans l'ascension de Mao. Il faudra l'invasion japonaise en été 1937 pour redonner à son entreprise l'envergure politique. La perte de la tutelle russe sur le PCC renforce l'innovation du communisme rural.
En 1945, Mao devient président du comité central de PCC. Il développe son pouvoir dans un contexte de sous-développement : "sous son vernis de rusticité, le produit fini apparaît comme la version laborieuse et fignolée des techniques bolcheviques. L'action globale est révolutionnaire ; la révolution, dans son détail, l'est fort peu." De 1946 à 1950, le mouvement lui donnera la maîtrise exclusive des campagnes, construction d'un politique d'une autre espèce.
En 1956, il défend Staline contre Khrouchtchev, tandis que des barons du PCC critiquent le culte de la personnalité. Dans une révolution « ininterrompue », « le politique dirige tout ».
En 1958, le chaos, suit entre 1959 et 1961 la famine (20 ou 30 millions de morts). La militarisation du système politique c'est le pouvoir « au bout du fusil ».
"Les techniques du pouvoir qu'il a élaborées ont précisément fait jouer une opposition entre institutions et mobilisation des masses. Toutefois, puisque les mobilisés sont des dominés, à quoi bon s'ingénier à les répartir entre des classes et à proclamer des luttes entre celles-ci, puisqu'elles ne sont pas autonomes face au pouvoir ? Le socialisme abrite-t-il des contradictions ?"

La Révolution culturelle commence en 1966. Mao peut compter sur la fanatisation des jeunes et sur les laissés-pour-compte d'une société. Une enseignante de philosophie, Nie Yuanzi raconte : "La mise à feu a eu lieu, et toute la jeunesse est lancée dans le mouvement. Les écoles ferment - pour plusieurs années - en juillet, et les étudiants et élèves sont organisés en gardes rouges : ils se diviseront immédiatement en factions concurrentes, fils de cadres et de militaires s'opposant aux jeunes des anciennes classes bourgeoises, du prolétariat et aux intellectuels. En août 1966, le comité central est réuni : mais de nombreux délégués sont empêchés d'y participer, et des soldats les remplacent dans la salle. Au nom de l'« échange d'expériences révolutionnaires », Mao convoque la jeunesse à Pékin. Par millions, bloquant trains, gares et lieux publics, ils affluent vers la place Tian'anmen, où des meetings monstres se déroulent devant l'ensemble des dirigeants, promis pour une part à l'épuration."
Naît l'éphémère presse des gardes rouges, avec son culte maoïste délirant. La chasse aux « révisionnistes » commence, qui sera fatale à de nombreux cadres, mais surtout à la quasi-totalité des intellectuels, artistes et créateurs chinois : battus, déportés ou massacrés, au nom de la lutte contre les « herbes vénéneuses ». Avant la fin de l'année, Peng Dehuai, Liu Shaoqi, Peng Zhen et Deng Xiaoping sont arrêtés, avec des milliers de dirigeants civils et militaires. Si certains sont mis à mort, d'autres auront la vie sauve, ce qui constitue encore une divergence du maoïsme par rapport au stalinisme.
En avril 1969, le IXe congrès du parti, dans une liturgie maoïste, Lin Biao élève Mao au rang de « génie ».
En août 1970, Chen Boda disparaît. La lutte au sommet s'exacerbe, avec Zhou Enlai, Jiang Qing et Lin Biao comme principaux protagonistes.
Le 13 septembre 1971, le monde extérieur apprend progressivement la mort de Lin Biao, deux ans après sa désignation comme successeur de Mao.
En avril 1973, Deng Xiaoping, qui avait été après Liu Shaoqi la cible numéro deux de la révolution culturelle, est réhabilité comme vice-Premier ministre. Ce retour en grâce suit le rapprochement avec les États-Unis de 1972.
"Au Xe congrès du parti, les radicaux lancent un nouveau mouvement : la campagne contre Lin Biao est amalgamée à une dénonciation de Confucius. L'objectif est de dénoncer le conservatisme des « lettrés », c'est-à-dire de Zhou Enlai, et de rendre hommage à Mao Zedong sous les traits de Qin Shi Huangdi, fondateur dynastique brutal qui élimina ces lettrés néfastes du pouvoir. L'offensive culmine au printemps de 1974. La propagande, où les activistes de la révolution culturelle demeurent les plus nombreux, s'en prend notamment au film Chung Kuo du cinéaste italien Antonioni, qui avait été invité en Chine par Zhou Enlai, ainsi qu'à la musique classique, au « révisionnisme » économique, à l'inégalité devant l'éducation et au « droit bourgeois »."
En 1976, Hua Guofeng devient Premier ministre. Mais, à nouveau, les troubles prennent de l'ampleur dans le pays. La réalité du pouvoir devient régionale, et Deng Xiaoping attend son heure. Le tremblement de terre de Tangshan en juillet (250 000 morts) signale la fin d'un règne. Le 9 septembre, Mao Zedong expire. Un deuil d'un mois est décrété, pendant lequel chaque faction se mobilise. Le 7 octobre, Hua Guofeng, renversant ses alliances, fait arrêter la « bande des Quatre » : la veuve de Mao, Jiang Qing, est accusée d'avoir fomenté un coup d'État. Cette date, qui sera considérée officiellement comme une « seconde libération », marque aussi la fin de l'ère maoïste. Une foule en liesse envahit les rues, et participe bientôt à une grande campagne de masse, contre les héritiers de Mao cette fois-ci.