lundi 4 août 2008

Confucius et la Vertu politique et sociale, par Kripto


Pour Confucius, l'ordre politique et l'ordre social ne font qu'un. Les vertus personnelles des dirigeants et des aristocrates garantissent la bonne santé de l'État. L'ordre est maintenu grâce aux rites (li) et à la musique, la musique chinoise de l'époque étant un élément central des rites et des offices religieux. Confucius affirma la suprématie de la musique dans sa fonction rituelle et son pouvoir sur le cœur des hommes. Il appréciait aussi les poèmes de l'ancienne littérature chinoise (dont la plupart étaient récités en musique), dont il vantait la valeur civilisatrice. Il insistait également sur la nécessité de rétablir la justesse des mots et des termes consacrés pour désigner les êtres et les choses comme étant la seule garantie de l'ordre et des distinctions sociales, qui ne pourraient perdurer si elles étaient mal nommées. Un État disposant de la musique et des rites appropriés, sélectionnés parmi les différentes traditions disponibles, produit spontanément des citoyens heureux et vertueux qu'il n'est nul besoin de discipliner par des lois désormais inutiles, en l'absence de conflits. Confucius parcourut en vain la Chine, à la recherche du dirigeant idéal capable d'adopter une telle politique.
L'idée centrale de l'éthique confucéenne se résume dans la notion de ren, traduite par " amour ", " bonté ", " humanité " ou " qualité de cœur ". Ren est la vertu suprême symbolisant les meilleures qualités de l'homme. À l'époque de Confucius, le terme était associé à la classe dirigeante et prit davantage le sens de " noblesse ", mais sa signification s'élargit par la suite. Dans les relations humaines telles que celles qui existent entre deux personnes, ren se manifeste par le zhong, c'est-à-dire la fidélité envers soi et les autres, et par le shu, ou altruisme, exprimé par la règle d'or de Confucius : " Ne faites pas à autrui ce que vous ne voulez pas que l'on vous fasse. " D'autres vertus confucéennes importantes comprennent la droiture, la bienséance, l'intégrité et la piété filiale. Celui qui possède toutes ces vertus est un junzi (" parfait gentilhomme "). Sur le plan politique, Confucius plaida pour un gouvernement paternaliste conduit par un souverain bienveillant et honorable, respecté et obéi par ses sujets. Un dirigeant doit cultiver la perfection morale pour servir de bon exemple à son peuple et attirer de nouveaux sujets dans son royaume. En matière d'éducation, Confucius soutint le principe fort en avance sur son époque féodale, selon lequel " en éducation, il n'y a pas de distinction de classe ".

5 commentaires:

Ingenys a dit…

Confucius ressemble assez à François Bayrou dans la sagesse.
Je me demande si ce dernier n'est pas la réincarnation de Kongfuzi.

Anonyme a dit…

Ingenys,je n'avais pas ecrit ce post pour que tu le mettes en première page et a la place de ce qui doit etre ton sujet...mais je dois avouer que ça me fait plaisir ,mais dorénavant c'est toi qui fais le sujet et toi seul!
François Bayrou serait flatte je pense d'etre compare a Confucius ou "Kongfuzi" ce qui revient au meme,tralalaa!!!

Anne-Laure Donskoy a dit…

Bien les petits, bien. Continuez ainsi mais maniez-vous, les Jeux ouvrent vendredi!
With love
Anna

Anonyme a dit…

ça fait plaisir d'avoir le passage d'Anna aujourd'hui...With love a vous aussi
Kriptonite

Ingenys a dit…

Anne-Laure, Jeanine, ça sonne bon la poésie. Dans le romantisme la féminité se termine toujours par la lettre E comme déesse, muse ..
Reste 3 jours pour finir sur mao tsé tout.
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Ce n'est pas les Actualités des Droits, on est moins tenu au respect de la fonction.
Je ne me suis jamais pris au sérieux outre mesure.