jeudi 7 août 2008

De la Chine au Tibet, par Kripto


Ce que disent les Tibétains,
En 1949, l'Armée Populaire de Libération occupa le Tibet, juste après la chute du gouvernement nationaliste. Le Tibet redevient une province de la Chine, officiellement gouvernée par le Dalaï-Lama et le Panchen-Lama. Le pouvoir central chinois s'occupe de la défense, des affaires étrangères, des finances et de l'éducation.

L'occupation du Tibet par les troupes communistes de la Chine sur ordre de Mao Tsé Toung avec un durcissement de la politique de la Chine à l'égard du Tibet en 1958, incita le peuple tibétain à se soulever à plusieurs reprises. Le soulèvement de mars 1959 fut férocement réprimé par les communistes chinois. 80 000 Tibétains furent massacrés, les communistes s'acharnèrent particulièrement contre les moines bouddhistes.

Après la défaite de la révolte des Tibétains, le 17 mars 1959, le Dalaï-Lama dont la vie était menacée, décida de s'enfuir vers l'Himalaya de l'Inde, à pied en compagnie de milliers de moines, où il arrive le 31 mars. Depuis, le 14e Dalaï-Lama réside à Dharamsala. Réfugié en Inde où l'ont rejoint plus de 100 000 fidèles, il forme un gouvernement en exil dès 1959. Des résistants — les Khampas, originaires de la région du Kham — réfugiés dans les montagnes népalaises et soutenus par l'Inde et les États-Unis (dans une stratégie d'endiguement du communisme), mènent une lutte armée contre les Chinois. Au Tibet, le Panchen-Lama dirige le gouvernement, avant d'être destitué en 1965.

Les Chinois engagent en 1961 la collectivisation de l'économie tibétaine. Mao fait construire des routes et des écoles mais la scolarisation est faite en langue chinoise, l'usage du tibétain n'étant toléré que dans le cadre de la famille. Des dizaines de milliers de femmes tibétaines sont contraintes par la force à épouser des colons chinois, des milliers d'autres ont été envoyées dans les bordels militaires de l'armée chinoise.Le 9 mars 1961, le Dalaï-Lama lance un appel aux Nations unies en faveur d'une restauration de l'indépendance du Tibet.

En 1966, la Révolution culturelle se traduit par un durcissement de la répression antibouddhiste et de nombreux vestiges du passé et de l'influence religieuse sur les tibétains sont détruits par les Gardes Rouges. On estime à un million de morts tibétains, (soit un sixième de la population) le bilan de la répression maoïste. D'autre part, depuis 1989, la Chine utilise le Tibet pour entreposer ses déchets nucléaires. En mars 1989, la loi martiale est décrétée par le secrétaire provincial du Parti communiste Hu Jintao.

Ce que disent les Chinois,
Dans l'Histoire, le Tibet et l'empire chinois ont toujours eu des liens forts, par exemple la fonction de premier Grand Lama (futur Dalaï-Lama) a été instaurée par l'empereur de Chine mongole Kubilaï Khan.

Avant 1959, le Tibet était une théocratie féodale, dirigée par les grands propriétaires terriens et les prêtres. La majorité de la population rurale avait un statut de serfs ou de paysans, avec une minorité d'esclaves. Une justice sommaire et partiale était rendue par le seigneur ou le Lama, comprenant torture et mutilations. L'occident préfère nier ce vieux Tibet, et croire à une société harmonieuse, tournée vers le bouddhisme.

De 1840 à 1949, les guerres avec les pays colonisateurs et la guerre civile ont bouleversé la Chine entière. Les provinces contrôlées par l'étranger se faisaient la guerre, et le Tibet a cédé aux colons britanniques. Mao et le PCC ont libéré le pays des étrangers. Le Dalaï-Lama actuel est le symbole de cette aristocratie qui a cédé face à l'envahisseur, une honte nationale.

A partir de 1966 et jusqu'à sa mort, Mao a lancé dans toute la Chine la Révolution culturelle. Dans toute la Chine, tout ce qui est culturel (édifices religieux, livres, ...) a été détruit, notamment des temples bouddhistes au Tibet.Si certains paysans tibétains veulent le retour du Dalaï-Lama, aucun ne souhaite le retour de l'ancien ordre des classes d'avant 1959.

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